Tu as craqué, Emilie, la permaculture, c’est dans le potager, pas dans les placards… !
Pourquoi je te parle de permaculture alors que le sujet, ici, c’est la création de ta vie douce et légère ?
Et quel est le rapport entre le désencombrement et le jardinage ??? 🙃
Pour moi, le rapport entre désencombrement et permaculture est évident dans la mesure où les valeurs prônées par les pères de la permaculture coïncident avec mes propres valeurs.
La semaine dernière, je t’ai parlé d’entreprendre avec le cœur, mais aussi de choix conscients et éthiques destinés à construire un monde plus libre, plus juste, plus vert, plus solidaire.
Aujourd’hui, je te propose de voir à quel point la raison d’être de Comme Une Plume entre en résonance avec les éthiques de la permaculture, mais aussi comment la permaculture peut t’aider à désencombrer ta vie avec plus de fluidité !
Mais d’abord, si tu ne vois pas le rapport entre buttes de cultures et désencombrement (je te comprends, il n’y en a pas !), commençons par une définition rapide.
Qu’est-ce que la permaculture ?
D’après Wikipédia, c’est un concept systémique et global qui vise à créer des écosystèmes en s’inspirant de la nature et de son fonctionnement.
Le terme « permaculture » a été créé par Bill Mollison et David Holmgren (deux Australiens) pour désigner initialement une forme d’agriculture permanente.
Puis il est étendu par Bill Mollison en « culture de ce qui est permanent » (pérenne ou viable).
Je ne t’ai pas perdu.e ??
Tant mieux !
La suite est plus digeste. Promis !
Très simplement, la permaculture c’est bien plus que du jardinage, du potager, des buttes de culture, des cultures en lasagnes, des keyhole gardens, des forêts jardins 🌳🌳🌳…
Tu as saisi l’idée ?
Parce que je peux continuer sur le sujet pendant des heures ! 😄
Tu connais peut-être quelques-uns des principes de la permaculture :
- favoriser les effets de bordure,
- commencer petit,
- conserver l’énergie,
- intégrer plutôt que séparer
- etc.
… mais connais-tu les éthiques de la permaculture ?
Si oui, tu subodores peut-être déjà en quoi le désencombrement s’inscrit dans les éthiques de la permaculture.
Première éthique : prendre soin de l’humain 💕
Je l’ai déjà dit, pour moi, t’aider à créer TA vie douce et légère, c’est ma manière de t’aider à être mieux chez toi… et donc mieux en toi.
Le désencombrement est pour moi une manière de prendre soin de l’autre, sans être médecin, ni thérapeute.
Faire le tri dans ta vie, ça te permet aussi d’alléger ta charge mentale et donc de mieux fonctionner, d’être plus heureuse (ou heureux !).
Un intérieur désencombré, c’est la possibilité de circuler avec fluidité, de retrouver plus facilement tes affaires et ainsi de diminuer ton niveau de stress.
Ça te laisse plus de temps et de liberté pour les choses qui comptent réellement pour toi…
… ce qui te permet à ton tour de prendre soin des autres.
Mais il n’y a pas que le désencombrement en lui-même qui soit en harmonie avec cette première éthique de la permaculture, la manière de t’accompagner est elle aussi très importante.
J’avais déjà abordé le sujet dans mon article (énervé) Désencombrement, télévision et développement personnel.
T’accompagner dans le respect de ton individualité pour favoriser une transformation interne durable, c’est aussi une manière de prendre soin de toi.
Ma mission est de d’accompagner, de t’encourager et de te guider tout en te laissant libre de ton rythme et de tes choix.
Toi seul.e sait ce qui est juste pour toi et mon rôle n’est pas de me substituer à toi pour trier ou ranger à ta place ! Sans compter que cela serait terriblement contre-productif pour toi.
Deuxième éthique : prendre soin de la planète 🌍
Désencombrer, en particulier en utilisant certains principes issus de la méthode Konmari, c’est aussi favoriser les prises de consciences.
Si Marie Kondo, la papesse du tri, préconise de réunir en un seul endroit tout notre bazar catégorie par catégorie, c’est parce que c’est une étape indispensable pour transformer ton état d’esprit.
L’idée est que tu puisses atteindre un point de bascule pour que tu ne puisses plus jamais t’encombrer à ce point et pour éviter que le bazar revienne.
A cela s’ajoute un bénéfice caché considérable !
Constater visuellement l’étendue de nos possessions, ça incite aussi à repenser son rapport à la consommation et aux choses matérielles.
En revenant à l’essentiel, il devient possible à la fois d’intégrer l’étincelle de joie à ses futurs achats (et à d’autres domaines de sa vie, mais ça, on en parlera plus tard), mais aussi d’ajouter des critères de qualité et de durabilité…
Voire de faire le choix de la décroissance et d’une sobriété heureuse ?
Ton désencombrement peut décupler ta capacité à faire des choix VRAIMENT plus éthiques et responsables en termes de consommation.
Prendre soin de la planète en triant ses affaires, c’est aussi tenter d’avoir un désencombrement aussi zéro déchet que possible.
C’est possible en donnant à chaque objet que tu élimines, le meilleur exutoire possible (tout venant, tri sélectif, recyclage, etc.)
Parce que l’on peut se séparer de ses affaires sans polluer !
Troisième éthique : redistribuer les surplus 🎁
Il y a chez nous une grande quantité d’objets qui ne nous servent pas et qui pourraient être utiles à d’autres.
Donner une nouvelle vie aux objets (vendre, donner, recycler…) qui ne nous servent plus et qui ont passé de longues années à dormir au fond de nos placards, ça entre pleinement dans cette troisième et dernière éthique.
Et, même s’il y a de fortes polémiques relatives à la saturation des organismes caritatifs par les énormes vagues de dons issus de la « mode » Marie Kondo, il reste essentiel de redistribuer les surplus lorsque c’est pertinent !
Tu devrais voir, à présent, à quel point, dans ma manière d’envisager les choses, le désencombrement s’inscrit complètement dans une démarche permaculturelle !
Désencombrement et permaculture répondent aux mêmes éthiques… et de nombreux principes de la permaculture peuvent s’appliquer au désencombrement !
Il reste un point essentiel en permaculture, dont je n’ai pas encore parlé…
Le design !!! 🔎💡
En permaculture, le design est un élément crucial.
C’est le moment où l’on recule pour mieux sauter…
Avant même de planter un arbre (ou même un pied de fraisier), d’implanter un poulailler ou une serre, on va passer par plusieurs étapes préparatoires.
On commencer par définir ses objectifs, observer le contexte, recenser les limites et les ressources… Ensuite on analyse toutes ces données et on passe au design du système dans cette globalité.
Ensuite seulement on peut passer à l’action, mettre la main à la pâte, planter, construire, aménager…
Mais, sans ces phases préparatoires, on risque fort de mettre en place des systèmes qui demanderont beaucoup d’énergie et de ressources… et qui seront parfois voués à l’échec !
Un design bien conçu, c’est la garantie d’un écosystème durable et productif.
Et ça s’applique à tous les domaines, y compris au désencombrement !
Les étapes préparatoires au design, c’est exactement l’exercice que je t’invite à faire dans le guide Prépare ton désencombrement.
Faire le point sur la situation, faire un état des lieux, définir tes objectifs et travailler ta vision… avant même de passer à l’action !
Si ça te tente, le guide est par ici !
Et une fois le travail préparatoire terminé, c’est le moment de réfléchir, d’analyser, de concevoir et de designer son système.
Pour toi, ce sera par exemple la création d’un système de rangement résistant au périodes d’énergie basse (et à la flemme).
Ce qui te permettra d’avoir une maison qui se range (presque) toute seule !
Alors ?
Convaincu.e que désencombrement et permaculture peuvent aller de pair ?
Ou l’idée te semble-t-elle toujours étrange ?
Connaissais-tu les trois éthiques de la permaculture ?
Ou le design ?
Avais-tu vu le rapport entre désencombrement et permaculture ?
Ça te dit de désencombrer en prenant soin de l’humain, de la planète et en redistribuant les surplus ?
De faire le design de ton écosystème d’habitation avant de passer au tri ?
Raconte-nous dans les commentaires !