Et si la crise pouvait aussi être opportunité ?

Chère lectrice, cher lecteur,

Ne te méprends pas sur mes propos. Nous vivons une période aussi inédite qu’étrange (au défaut de trouver de meilleurs mots). Et la crise est là, qu’on le veuille ou non. Puisque nous n’avons d’autre choix que de la vivre, autant la traverser en essayant de ne pas la subir.

Nous sommes tous démunis quant à nos avenirs communs et individuels. Serons-nous malades ? A quel point ? Combien de personnes seront touchées parmi nos proches, dans nos cercles relationnels, au niveau mondial ? Dans quel état sortirons-nous de cette crise majeure ? Il n’existe aucun moyen de prévoir ce qui nous attend demain.

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Nous nous souvenons tous de ce que nous faisons quand nous avons appris pour le 11 septembre et pour Charlie. Cette période de crise va être gravée dans nos mémoires et dans nos cellules. Elle va inévitablement transformer nos comportements individuels et collectifs et nous faire muter en tant que société.

Après les gilets jaunes, la réforme des retraites et les grèves, alors que nous sommes au cœur d’une crise climatique majeure, cette crise nous positionne sur un point de bascule.

Nous pouvons sombrer dans la peur, l’hystérie collective, le survivalisme… Nous n’avons d’autre choix que de traverser cette crise. Alors pourquoi ne pas en faire une opportunité ?

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On fait ça comment ?
En en profitant pour remettre les choses à leur juste place.

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Nous vivons dans un monde d’abondance et de richesse. Et maintenant que nous avons accès à beaucoup moins de choses, nous pouvons encore mieux le constater. A l’heure où je vous écris, les écoles sont fermées, de même que tous les établissements publics non indispensables.

Mais nous avons toujours de la nourriture, de l’eau potable, de la lumière, de l’eau chaude, du chauffage. Toi qui me lis, tu as forcément internet, avec accès au monde entier en un clic et à des milliards d’informations.

La crise est une opportunité pour avoir de la gratitude pour ce monde d’abondance et de richesse dans lequel nous vivons.

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Depuis des années, la tendance est à la valorisation de ce qui est « créateur de valeur ajoutée » essentiellement. Aujourd’hui, la crise nous montre sur qui repose réellement la société : un corps médical et paramédical usé et des milliers d’invisibles grâce auxquels nous avons de l’eau potable, de la nourriture, de l’électricité, du gaz, internet… Après quelques semaines à faire l’école à la maison, beaucoup de parents découvriront stupéfaits qu’être enseignant c’est un VRAI métier.

Pendant que le reste du monde s’arrête, c’est sur ces métiers de l’ombre et souvent méprisés que repose l’écrasante mission d’assurer notre survie. Rien que ça. La crise est une opportunité de rendre visibles certaines injustices, de voir que la société repose sur des corps de métiers sous-payés, épuisés, malmenés et pour leur témoigner notre gratitude.

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Pendant ce temps-là, la majorité d’entre nous est mise en pause forcée. Finir de courir dans nos roues de hamster, aveuglés par notre indispensabilité. Nos égos peuvent enfin se reposer. Et nous pouvons enfin prendre le temps de réfléchir à ce qui nous est réellement essentiel. C’est le moment de prendre du recul sur ce qui est réellement important, sur nos choix de vie et de voir à quel point la vie que nous menons est cohérente… ou non.

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Forcément, en tant qu’accompagnante au désencombrement, je vois aussi dans cette pause une formidable opportunité de faire un point sur le monde matériel qui nous entoure, sur nos besoins, sur nos possessions et sur ce qu’elles nous apportent réellement.

Pendant que la course quotidienne est interrompue, nous allons avoir du temps pour trier nos placards qui débordent et de remettre de l’ordre dans nos vies (au propre comme au figuré). Tout en préservant notre santé. Pour celles et ceux qui ont leurs enfants à la maison, c’est une magnifique occasion pour leur enseigner ce qui est essentiel et pour les inviter à trier avec nous.

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Cette crise a aussi été une opportunité de découvrir avec stupéfaction que la sacrosainte économie mondiale est capable de se mettre en pause. Qu’il est possible de débloquer des budgets colossaux. Que, lorsqu’une partie de la Chine s’est mise en pause, les niveaux de pollution se sont effondrés. Et qu’ils vont faire de même chez nous.

L’idéaliste que je suis ne peut s’empêcher de rêver que nous avons atteint le point de bascule qui va nous permettre collectivement de revenir à l’essentiel. Que cette crise effroyable aura au moins servi à nous faire muter mondialement en tant que société. Que lorsque le virus repartira et que nous aurons pansé nos plaies, plutôt que de repartir dans une course effrénée et vide de sens, nous allons nous atteler à construire quelque chose d’inédit : un nouveau monde, respectueux de l’humain et de la planète.

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En attendant, la crise est là et nous ne pouvons rien y faire. Impossible de savoir si demain nous serons malades, ni à quel point. Dans notre impuissance, par contre, nous pouvons choisir comment nous y réagissons.

Comme l’a dit si bien dit Marc-Aurèle il y a presque 2000 ans :

« Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre. »

Plutôt que de me cristalliser sur mes peurs, de basculer dans la psychose, dans la peur du manque et de la maladie, je fais le choix conscient de me concentrer sur une prise de recul et sur la gratitude. Même si c’est excessivement difficile.

J’ai la certitude que plus nous serons nombreux à cultiver des niveaux vibratoires élevés, malgré la peur et les incertitudes, et plus l’impact de la crise sera atténué… en nous donnant accès à terme à un modèle neuf, à un monde plus juste, plus éthique, plus solidaire, plus responsable et plus durable.

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Chère lectrice, cher lecteur,

Si tu fais partie de celles et ceux qui nous tiennent à bout de bras, je te dis merci. Je te vois et je sais à quel point ta mission est indispensable à tous. J’espère qu’une fois la crise passée, nous saurons collectivement trouver comment redonner à ton travail l’importance qu’il mérite.

Si tu fais partie de celles et ceux qui sont confinés, je te souhaite de vivre au mieux cet état inhabituel de calme et de silence.

Dans tous les cas, je te souhaite d’avoir la force, la sagesse et le courage espérés par Marc-Aurèle et nécessaire pour traverser cette crise et la maladie aussi sereinement que possible. Et, plus que jamais, je te souhaite la santé.

J’espère que tu vas bien et que tout ira bien pour toi et tes proches.
Physiquement comme moralement.

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1 réflexion au sujet de « Et si la crise pouvait aussi être opportunité ? »

  1. Je ne dirai pas mieux. Merci Emilie Plume de mettre en évidence notre aisance dans ce moment si particulier, grâce à ceux qui oeuvrent pour nous, (éboueurs, caissières, employés des télécom, pompistes, maraichers, routiers, et la multitude de ceux que j’oublie).
    Oui, j’espère moi aussi que tout cela ne sera pas inutile et que nous prendrons un chemin salutaire pour l’humanité.
    En attendant de mettre le monde en ordre tous ensemble, je mets de l’ordre dans ma vie, en commençant par les placards.

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